Gardette signifierait petite garde et l’histoire locale conte qu’en des temps moyenâgeux le pigeonnier n'aurait été qu'une modeste bâtisse en pierre surmontée d’une tour de guet en bois. Relais communiquant par flambeaux, elle aurait contribué à alerter le château voisin de Xaintrailles de l’approche d’un danger. Ses murs gardant en mémoire les traces d'un incendie dévastateur laissent penser qu'elle fut le siège de violents faits d'armes.

Devenue ferme fortifiée à la fin du XVIIe siècle, elle figure sur la carte de César-François Cassini de Thury (1714-1784) avec le symbole « hameau sans église ». Trois corps de bâtiments en U constituaient habitation et dépendances, un haut mur percé d’une large porte fermant une vaste cour à puits central. Les fondations des constructions disparues sont régulièrement mises à jour lors de travaux.

Au début du XXe siècle, le logis comportait deux pièces : une pièce commune (où se préparaient et se prenaient les repas et où les enfants dormaient), et communicante, au rez-de-chaussée du pigeonnier, la chambre parentale.

L’aile aujourd'hui dédiée au gîte était séparée en deux parties : la première, l'actuel séjour-salon, où maîtres des lieux et voisins se réunissaient lors de veillées de « dépanouillage » du maïs ou de tri des prunes, et la seconde, le pressoir à raisin et le chai pour la production viticole de la maisonnée !

Les autres bâtiments abritaient granges, écuries, étables et porcherie.

Les lieux d’aisance dissimulés dans une cabane en planches trônaient dans la cour à proximité du puits…

Aussi loin que les archives cadastrales nous permettent de remonter, le lieu-dit Gardette compte 8 hectares, successivement plantés de vignes et de pins.

Sa réhabilitation

Désertée durant plus de deux décennies, les années 60 marquent le début de sa restauration. Dans l’aile principale, charpentier et maçon jouent du marteau et de la truelle tandis que le menuisier s’affaire autour de portes et fenêtres. Puis, chauffage et salles de bains font leur apparition. L’ère moderne est enfin arrivée jusqu’à Gardette !

Pour l'aménagement de la « Maison d'Amis » et des extérieurs, il faudra attendre le XXIe siècle et la génération suivante. Presque tout y restait à faire. Si votre curiosité est aiguisée, cliquez ici.

Les nouveautés 2009-2010

La tempête Klaus a laissé quelques séquelles avec la disparition regrettée de majestueux cèdres, chênes liège et pins. Un mois de tronçonneuses et de pelleteuses ont permis de dégager le parc et de reprofiler chemins et allées. Une centaine de jeunes arbres aux essences variées apporteront leur ombre généreuse dans quelques années !

Notre projet de grange a vu le jour. Réplique des traditionnels séchoirs à tabac locaux avec son bardage bois et ses vieilles tuiles, elle semble avoir toujours existé...

Les nouveautés 2010-2011

À Gardette, l'histoire familiale se poursuit pour notre plus grand bonheur avec l'avènement de la quatrième génération...

Nos projets

• Créer un potager et agrandir le verger.
• Aménager la mare où venaient s'abreuver vaches et chevaux et où chantent encore les grenouilles...
• Réaliser enclos et abri au creux du vallon pour y accueillir âne et poney.
• Relever l'aile en grande partie disparue, formant le U, afin de redonner à Gardette son allure de jadis, une ferme fortifiée. Elle abritera garages et atelier...